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Des ONG por la paix

 

Durant mes cinq dernières années, à l’Agence canadienne de développement international (ACDI), j’ai eu l’occasion de travailler avec des organisations non-gouvernementales (ONG) appartenant à divers groupes religieux et non-religieux des provinces canadiennes. Les projets financés conjointement par ces organismes et l’ACDI étaient pour le bénéfice de tous sans considération de leur appartenance religieuse. Qui étaient-ils et quelle motivation avaient-ils?

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Des musulmans canadiens oeuvraient en Somalie pour la construction d’écoles. Des médecins juifs de Toronto collaboraient au Zimbabwé avec l’Armée du salut pour la gestion d’un hôpital. Un Indo-canadien qui avait perdu sa famille proche dans le désastre d’Air-India en 1985 a redonné du sens à sa vie en fondant un hôpital dans son pays d’origine pour traiter les maladies des yeux. Des Quakers ont mis toutes leurs ressources intellectuelles pour aider les responsables de pays africains à défendre leurs propriétés intellectuelles contre les grandes multinationales. Des groupes sans affiliation religieuse de la Capitale nationale ont appuyé des organismes haïtiens pour la reconstruction de leur pays après le tremblement de terre. Un groupe d’origine égyptienne de Montréal a pu aider ses compatriotes pour la construction d’écoles pour filles de toutes appartenances religieuses en Égypte.

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Ils étaient tous impliqués dans un travail dit « humanitaire » pour les plus démunis. Les principes de solidarité, de bien commun et de collaboration qui les motivaient étaient basés sur la justice sociale. Le souci que tous avaient en commun était d’œuvrer à réparer notre monde sérieusement en désarroi et à combattre la bêtise humaine. Dans un monde où il y a tant d’égoïsme et de narcissisme, des hommes et des femmes, des bénévoles la plupart, s’appliquent à créer des liens avec d’autres personnes afin de rendre notre monde meilleur. Cela contribue à donner du sens à leur vie.

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Je me suis levé tôt le matin en sachant que j’allais rencontrer des amis et ensemble, grâce à Skype, nous connecter avec des leaders paysans au Kenya afin de les aider à défendre leurs droits à la terre. Parfois, c’était avec un groupe de femmes au Congo qui voulaient se prémunir contre le viol et entreprendre des activités économiques rentables. Ici même, à Ottawa, en apprenant qu’une voisine avait eu une intervention chirurgicale. Des femmes vont se mobiliser et à tour de rôle apporter à la famille un repas durant sa convalescence. Combien, durant les inondations du printemps 2017, sont venus en aide aux sinistrés ? Il y a mille façons de se dépenser pour les autres, de se sortir de son petit confort par amour et ainsi créer la paix.

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Il y a partout beaucoup d’amour parmi les gens de tous âges. Qu’est-ce qui peut amener tous et chacun à agir en bien pour les autres? Il n’y a peut-être pas de réponse unique. Admirons plutôt la bonté et la générosité qui se manifestent chez tant de nos semblables peu importe leur allégeance religieuse ou politique. Il y a une graine de bonté à caractère presque divin dans les gestes mentionnés. Je suis convaincu que mon travail à l’ACDI en aidant de ONG canadiennes et étrangères a pu de différentes façons contribuer à la paix.

 

By: Yves Morneau, professionnel de la paix, CPSC www.civilianpeaceservice.ca

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